Avec les réseaux sociaux numériques, l’événement devient un fait social

Propos recueillis par Frédéric Clavert.

En vous penchant sur les données massives, ou big data, ces « traces» que produisent les géants du web, vous prônez l’émergence d’une sociologie voire de sciences humaines et sociales de troisième génération.Quels en sont les grands traits ?

 

Il faut mettre cette question dans une perspective historique. Si je dis troisième génération, c’est que je me cale sur l’émergence actuelle d’un dispositif de quantification assez différent de ce que l’on a connu jusqu’à aujourd’hui.C’est une mutation technologique, commerciale, et étatique de la gestion des données «de et pour la société » et il se trouve que les sciences sociales en sont questionnées. Deux générations de sciences sociales ont cohabité jusqu’ici et se sont construites selon leurs perspectives spécifiques.

Ce contenu a été mis à jour le 27 août 2020 à 10 h 16 min.